Les célébrations du 24 juin trouvent leurs origines dans un passé immémorial. Historiquement, elles sont associées aux célébrations antiques du solstice d'été en même temps qu'aux fêtes agraires qui marquaient autrefois le début de l'été.
Plusieurs coutumes se retrouvent dans les célébrations. Musique, danse, décorations, feux de joie, égaient les fêtes et favorisent le rapprochement des gens depuis toujours.
Plus particulièrement, la Fête nationale est, elle aussi et depuis ses origines, riche en rituels. Certains se sont un peu perdus au fil des ans, mais la plupart ont traversé le temps et sont toujours présents dans les actions communes du 24 juin. Voici quelques-uns des gestes posés pour faire de la Fête nationale un événement mémorable.
Les feux de joie
Célébrée au solstice d'été, la Fête nationale est par essence une fête de lumière. C'est en 1638, que pour la première fois en Nouvelle-France, on célèbre la fête de la Saint-Jean comme à Paris, par des coups de canon et des feux d'artifice.
La plus importante manifestation de cette fête traditionnelle réside dans le feu de joie. Par sa lumière et sa chaleur, le feu est source de vie.
Au début du XIXe siècle, on peut déceler, à l'Ile d'Orléans par exemple, l'importance particulière que revêt le feu de joie dans les célébrations de la Saint-Jean. Tous les villages se réunissaient dans la paroisse de Saint-Jean.Par la suite, la célébration du feu s'est modernisée et diversifiée. Aujourd'hui encore, les feux de joie sont porteurs d'une signification de partage et de solidarité et sont très présents dans les diverses régions du Québec lors de la Fête nationale
La volée de cloches
Les cloches ont joué un rôle important dans nos vies. Elles ont servi d'instrument de communication de masse, ici comme ailleurs dans le monde, pendant de nombreux siècles en exerçant plusieurs rôles : celui de mesurer le temps, celui de rassembler la population à différentes occasions, celui d'annoncer les événements heureux ou malheureux et de servir de repère en cas de danger.
Autrefois, elles sonnaient des milliers de fois par année. Aujourd'hui, même si les cloches ne servent plus toujours comme instrument de communication, sa fonction de rassemblement est restée inscrite dans notre mémoire collective. Ses joyeux carillons nous invitent à nous joindre aux nombreuses célébrations organisées à l'occasion d'une fête. C'est dans cet esprit que le matin du 24 juin, la volée de cloches invite la population québécoise à participer aux nombreuses réjouissances organisées à l'occasion de la Fête nationale.
La grande tablée
La première Fête nationale a été célébrée autour d'une table. Le 24 juin 1834, le journaliste Ludger Duvernay réunissait une soixantaine de convives pour un banquet et invitait ceux-ci à discuter de l'avenir politique du pays. C'est de cette réunion dont origine « la Saint-Jean-Baptiste » comme Fête nationale. Plus tard, pendant les grandes messes, on distribuait le pain bénit que les cultivateurs apportaient chacun leur tour. Cette cérémonie s'est ensuite étendue à la célébration des messes de la Saint-Jean.
Aujourd'hui, la partage de la nourriture a perdu sa signification religieuse et prend la forme plutôt d'un repas communautaire où chaque invité(e) apporte une partie de menu. Les gens du Québec ont toujours aimé se retrouver autour d'une table pour partager la nourriture, faire des blagues et discuter. Aujourd'hui encore, dans près de la moitié des projets locaux, les Québécois organisent une grande tablée. Les habitants du quartier y font connaissance. Les voisins qui, le plus souvent, ont peu le temps ou l'habitude d'échanger, en profitent pour y passer un bon moment ensemble. La grande tablée propose également une ouverture sur le monde en nous faisant découvrir la culture et les habitudes propres à chacun des convives, aussi bien dans la diversité des mets que dans la façon de les déguster.
Pavoisement
Depuis toujours, drapeaux, guirlandes et banderoles de toutes sortes manifestent l'exubérance et l'enthousiasme populaires. Aujourd'hui, les symboles ont peut-être changé mais ils continuent de jouer un rôle vital.
Les couleurs officielles de la Fête nationale sont maintenant le bleu et le blanc, couleurs du drapeau, ainsi que le jaune représentant le soleil du solstice d'été.
De plus, l'utilisation de la thématique annuelle et de l'image de la Fête nationale ajoute une touche artistique à notre environnement. Chaque année, le pavoisement continue d'animer le sentiment d'appartenance des québécois et québécoises.
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